Le département des Hauts-de-Seine est fort de nombreux atouts : l'activité économique y est développée par rapport au reste de la France : un taux d'activité plus important : 78 % contre
71 %, un salaire horaire net moyen de 20,5 € contre 13,9 €, la proximité avec Paris, un réseau de transports étoffé, une population jeune et dynamique
Pour autant, comme partout ailleurs, les questions d'inclusion sociale, de développement des liens sociaux entre les habitants et de citoyenneté de proximité se posent
Comment faire en sorte que chacun se sente bien dans sa ville, noue des contacts avec les autres, participe à la vie de son quartier ?
C'est tout l'enjeu des centres sociaux et socioculturels (CSS) ainsi que de leurs petits frères, les espaces de vie sociale (EVS), qui ont vocation à développer du lien entre les habitants d'un quartier pour "faire société". Ces structures dites "d'animation de la vie sociale" (AVS), portées par les villes ou des associations, peuvent être agréées par la Caf, ce qui leur garantit un financement complémentaire mais aussi un accompagnement pour se développer et impliquer les habitants au pilotage des activités. Le rôle des équipements d'AVS ne se cantonne pas aux quartiers les plus en difficulté. Ces structures ont toute leur place sur des territoires plus aisés pour, là aussi, y créer du lien. La solidarité de proximité n'est pas l'apanage d'une catégorie de la population, elle intéresse tout le monde. Elle permet de répondre à des interrogations dans des champs aussi variés que celui de l'éducation, la famille, le vieillissement, la jeunesse, l'emploi, la culture ou la santé en s'appuyant sur l'initiative des habitants
Pour qu'elles puissent remplir leur mission globale de "mieux vivre ensemble", encore faut-il que ces structures soient présentes sur les territoires et qu'elles disposent des moyens nécessaires pour pérenniser leurs activités. C'est pour s'assurer de ces points que la Caf a élaboré, en lien avec ces structures et leurs principaux partenaires, un schéma directeur d'animation de la vie sociale (SDAVS). Ce document a pour objectif, en premier lieu, de vérifier l'adéquation entre les besoins et l'implantation des CSS et EVS agréés dans le département des Hauts-de-Seine en se basant sur des facteurs de fragilisation du lien social. Il doit ensuite permettre aux différents financeurs et partenaires des structures d'AVS, et aux structures elles-mêmes, de se coordonner pour renforcer leur intervention sur l'inclusion numérique, l'accès aux droits et à la santé, la prévention de la dépendance liée à l'âge, le développement de l'autonomie des jeunes, la promotion des valeurs républicaines...
Le comité de lancement du SDAVS s'est réuni, le 29 mars, en présence du sous-préfet chargé de la politique de la ville, de la Caf, la DDCS, la Cpam, la Fédération départementale des centres sociaux et socioculturels ainsi que de représentants des villes. Le but était de présenter une première rédaction du SDAVS, avec notamment les modalités de gouvernance, qui fera l'objet d'échanges entre partenaires avant d'être validée pour le mois de juin 2016. D'autres acteurs, comme la Cnav et le Conseil départemental, sont d'ores et déjà associés à ce travail
La démarche est ambitieuse car elle nécessite de réunir des partenaires aux activités sectorisées pour les faire travailler ensemble. Mais les personnes autour de la table ont parfaitement compris l'intérêt de développer davantage ces structures d'animation de la vie sociale dont les modalités d'intervention permettent de répondre à nombre de défis
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