dimanche 20 juin 2021

Interview : Maryse Lagarde, directrice du CIDFF Hauts-de-Seine sud

Maryse Lagarde

Maryse Lagarde, directrice du Centre d’information des droits des femmes et des familles (CIDFF) Hauts-de-Seine sud, parle de son partenariat avec la Caf dans le cadre du parcours séparation que déploie cette dernière

Maryse Lagarde, pouvez-vous en premier lieu présenter le CIDFF ?

Maryse Lagarde : le CIDFF est une association loi 1901, membre de la Fédération nationale des CIDFF, agréée par l’État. Nos missions principales sont de favoriser l’accès au droit, de lutter contre toute violence faite aux femmes, de promouvoir l’égalité femmes-hommes et de soutenir la fonction parentale. Nous sommes une équipe de douze personnes, composée de moi-même, directrice, d’une conseillère conjugale et familiale, d’une psychologue, de trois médiatrices familiales, de cinq juristes et d’un agent d’entretien. Nous travaillons avec différents partenaires, notamment financiers, dont la Caf des Hauts-de-Seine

Quelles sont les actions mises en place conjointement avec la Caf dans le cadre du parcours séparation ?

ML : la Caf des Hauts-de-Seine est un partenaire très ancien du CIDFF. Dans le cadre du parcours séparation, nous collaborons pour l’activité de médiation familiale, dans le cadre des ateliers « Être parents après la séparation » et des permanences d’information juridique

Lors de nos permanences d’information juridique qui ont lieu 2 fois par mois au sein de l’agence Caf de Châtenay-Malabry, un juriste reçoit les familles orientées par les travailleurs sociaux de la Caf, au cours d’un entretien individuel, les informent sur leurs droits et obligations et les orientent dans leurs démarches. Les juristes peuvent ainsi contribuer à repérer les femmes victimes de violence

Depuis la crise sanitaire, nous avons mis en place des permanences téléphoniques pour répondre aux sollicitations des familles dans tout le département

Nous intervenons donc aussi dans les séances « Être parents après la séparation ». Pilotées par la Caf et coanimées par des juristes et des médiateurs familiaux du CIDFF ainsi que des travailleurs sociaux de la Caf, elles permettent d’aborder les différents aspects de la séparation. En 2020, ce sont quatre ateliers qui ont été mis en place. Jusqu’en mars 2020, les séances étaient en présentiel. Durant la crise sanitaire, nous avons dû repenser leur format, désormais sous forme de webinaires. Ces séances constituent pour les parents l’occasion de mieux connaître leurs droits et devoirs et leur permettent d’être orientés vers les lieux ressources pour être reçus en entretien individuel

D'autres actions à venir ou en cours de réalisation ?

ML : oui. Dans le cadre de l’appel à projet parentalité, nous souhaiterions la mise en place d’un soutien psychologique dans le cadre de l’accompagnement et des violences faites aux femmes. Nous travaillons sur la construction d’un webinaire animé par les travailleurs sociaux de la Caf de Montrouge. Une psychologue sera présente pour les femmes victimes de façon à les aider à travailler sur la confiance et l’estime d'elles-mêmes

La Fédération nationale des CIDFF ayant signé une convention avec la Caisse nationale des allocations familiales, nous avons participé à un séminaire organisé par la Cnaf et avons présenté nos différentes missions et activités. Aussi, la Caf a organisé une réunion pour nous présenter les nouvelles prestations (dont l’intermédiation financière) dans le but de nous aider à mieux accompagner nos publics

Nous travaillons également sur l’élaboration d’outils à distance, notamment dans le cadre des ateliers « Parents après la séparation »

Enfin, nous souhaiterions pouvoir mettre en place des permanences juridiques au sein de l’agence Caf de Montrouge

 

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